Exposition Personnelle

2018
« À 6 degrés de Laurence Vauthier »,
Galerie UN-SPACED, Paris

Expositions collectives

2022
«Et même la matière parle», siège de l’ordre des experts-comptables, Paris. Commissariat Mehdi-Georges Lahlou

2021
«Inaspettatamente», Cloud Seven, Bruxelles. Commissariat Grégory Lang

2019
Partitions (performances), Fondation Ricard
Commissariat Christian Alandete
https://vimeo.com/395492702

2019
Nuit Blanche, Paris
Commissariat Didier Fusillier et Jean Max Colard

2019
« COMMUN COMMON », 6e édition de Public Pool
Organisée par C-E-A et le FRAC Champagne-Ardenne
Commissariat Marie Gayet, Madeleine Filippi et Jean Christophe Arcos, Reims

2018
« Cinéma du Solstice Horizons »
Commissariat Jean-Christophe Arcos,
plage de Fréval, Fermanville

2018
« Bienvenue », Art Fair,
Cité internationale des arts, Paris

2018
« A Performance Affair » (APA),
Art Fair, Bruxelles

2018
« Festival Extra ! »,
Centre Pompidou, Paris

2017
« Salon Camera Camera »,
Festival Movimenta, Hôtel Windsor, Nice

2017
« CALISTO CALISTOBRAMALVRAC »,
Galerie de la Marine, Nice

2015
Performance Vidéo 13,
Musée de Bretagne, Champ libres, Rennes


Revue de presse
Franceinfo Culture, Nuit Blanche 2019 : dix rendez-vous insolites et alléchants qui vous tiendront en éveil, 3/10/2019
Sortir à Paris, Nuit Blanche 2019 à Paris : Gagner à la régulière au centre sportif Jules Ladoumègue, Alexandre G., 4/10/2019
II Sole 24 ORE , Il mercato apre le porte alla performance art, Silvia Anna Barrilà, Maria Adelaide Marchesoni, 3/12/2018
Financial Times , Can you buy performance art ?, Melanie Gerlis, 28/09/2018
L’hebdo du Quotidien de l’art spécial FIAC, Performance : vendre l’immatériel,  Liv Vaisberg et Will Ker, 19/10/2018

Centre Pompidou, Laurence Vauthier, Consulting, 8/09/2018
Point contemporain, Retour sur la première édition du salon Camera Camera, Emmanuelle Oddo, 2017


«Dans le roman Fight Club de Chuck Palahniuk, adapté au cinéma par David Fincher en 1999, une société secrète se retrouve dans des caves ou des parkings pour se battre à mains nues. “Nulle part vous n’êtes vivant comme vous êtes vivant au fight club”, lance le héros du roman. Mais aussi : “Après une soirée au fight club, tout ce qui est du monde de la vraie vie se retrouve atténué, en sourdine”. Au fond, le fight-club pourrait nous apparaître comme une métaphore de l’artiste : désireux de quitter l’apathie indifférente du monde ordinaire, l’artiste « descend » en lui, ou dans l’atelier, non pour s’isoler mais pour tendre son rapport au monde, pour amplifier les « batailles perpétuelles » qui occupent sa conscience et traversent la société, pour en éprouver, ne serait-ce que mentalement, la réalité dure.

Avec Laurence Vauthier, le monde de l’art prend l’allure d’un club sportif où des messages anonymes et collectifs l’incitent à réussir. Dans le repli de l’intimité, ce sont deux serviettes de bain sur lesquelles elle a fait imprimer deux mots d’encouragement à lire chaque matin, au sortir de la douche : « Tout donner », « Rien lâcher ». Ailleurs c’est une banderole de supporters signée « Allez Laurence » qu’elle a apposée sur un des murs de son école d’art, la Villa Arson de Nice, pour l’inciter à bien faire. Dans une courte vidéo, c’est un coach sportif — ou une figure du père — qui la pousse à l’effort : « Go!, Laurence, Go! ». Des mots d’encouragements donc, comme émanant d’un collectif de supporters, mais aussi des mots d’ordre qu’elle s’adresse à elle-même : de fait, Laurence Vauthier transpose dans le monde de l’art le langage usuel de la performance à quoi nous pousse, nous presse notre société.

Dans leur essai sur L’Esprit du Nouveau Capitalisme, les sociologues Luc Boltanski et Eve Chiappello démontrent notamment comment la « critique artiste » de la société, loin de porter atteinte au système, a au contraire été largement digérée et recyclée par le management des entreprises. Encore tout juste émergente, mais déjà si pertinente dans ses formes et dans ses cibles, la production artistique de Laurence Vauthier procède à l’inverse en réintégrant et recyclant dans le champ de l’art les injonctions du nouveau capitalisme qui exhorte tout employé, mais plus largement tout individu contemporain, à être performant. Plus récemment, et tout en reprenant les protocoles typiques de l’art conceptuel, cette jeune artiste a interviewé plusieurs professionnels du monde de l’art pour leur demander comment parvenir à devenir une artiste-star. Révélatrice des dispositifs qui nous entourent et conditionnent nos existences, mais également très lucide quant au système de l’art actuel, Laurence Vauthier fait se rejoindre avec une ironie glaçante l’art de la performance et l’injonction sociale de performer sa vie. » Jean-Max Colard